Stuc Régences
"Inspire", qu'elle me disait, à moi allongé sur
ce bitume, situé à peu près nulle part.
Il y avait quelques temps que l'odeur du nylon avait disparu, à mesure que perlaient de ses grandes lèvres les infimes gouttes de son excitation. Ma respiration forte envoyait sur ses chairs un courant d'air épais, son clitoris frottait sur mon nez essoufflé, le nylon m'irritait et c'était délicieux. Je ne pouvais pas voir se balancer ses seins sous le tissu trop fin, juste les deviner, à l'oreille, aux froissements. Elle se frotta plus vite, plus fort, s'écorchant les genoux en réclamant son reste, avant de s'arrêter, d'un coup, échappant enfin un filet de mouillure, épais et franc, sur mon front lessivé.
Stuc Régences, octobre 2013
Illustration : Tom of Finland